Thouars – Nos actions

Réfection de la tombe d’Artur Oborski

Cet été une famille polonaise s’est rendue à Thouars et plus particulièrement au cimetière de la Magdeleine pour rendre hommage à leur grand-père décédé le 18 juin 1940 lors du bombardement de la gare. Il s’agit d’Artur Oborski. L’éloignement empêchant un entretien de la tombe, nous avons, avec leur accord effectué une remise en état.  A l’occasion du 11 novembre, nous l’avons pavoisé aux couleurs de la Pologne.

La famille descendante d’Artur Oborski en visite à Thouars

Réponse de Mr Oborsky

« Monsieur,
merci beaucoup pour la belle rénovation de la tombe de notre grand-père Artur Oborski. Merci au nom de toute la famille, en particulier mon père – Andrzej Oborski – le fils d’Artur.

Papa a érigé le monument actuel en 1958, dès qu’il a été possible de quitter la Pologne communiste. Profitant de l’invitation de M. et Mme Argenton de Parthenay (au printemps 1940, Mieczysław Oborski, le frère d’Artur, également officier de l’armée polonaise, vivait avec eux) est partit en vacances. Il était employé comme installateur de gratte-ciel et pour l’argent qu’il gagnait, il érigeait le même monument que celui qui était alors placé sur les tombes des soldats français.

En raison de l’éloignement de la Pologne, nous avons malheureusement du mal à prendre soin de la tombe. C’est pourquoi nous vous sommes très reconnaissants de votre engagement à le rénover et de la déclaration d’en prendre soin à l’avenir. Nous avons envisagé de déplacer la dépouille de mon grand-père en Pologne et d’accomplir ainsi l’intention de son frère Mieczysław. Mieczysław, qui était le chef d’état-major de la 2e division de fusiliers d’infanterie, alors qu’il était interné en Suisse avec l’aide des Argenton, a exhumé son frère de la fosse commune et l’a enterré aujourd’hui dans un cercueil en métal dans une tombe séparée.

En fin de compte, cependant, nous avons décidé de ne pas déplacer la tombe – selon la volonté de mon Père « en tant que soldat, il doit rester là où il est mort ». De plus, à notre avis, c’est un témoignage des liens entre la Pologne et la France de la période de la Seconde Guerre mondiale. Votre initiative le confirme.

Merci également d’avoir organisé la cérémonie du 11 novembre 2022. En Pologne, c’est une fête très importante – le Jour de l’Indépendance pour commémorer le retour à l’indépendance après 123 ans de partitions. M. Kurkowski nous a envoyé des photos de cette cérémonie, dont je l’ai remercié. Aussi, merci pour l’envoi des photos actuelles. Merci également pour la déclaration de publication d’un livre / brochure contenant des informations sur Artur Oborski.

De passage à Thouars, nous avons visité le Musée de la Résistance et de la Libération – Centre Régional Résistance et Liberté. A notre avis, il vaudrait la peine d’ouvrir une exposition sur l’organisation des grandes unités de l’armée polonaise en France en 1939-1940. C’était quelque chose de vraiment spécial. La zone d’hébergement des troupes comprenait un vaste quadrilatère couvrant Parthenay à 25 km, Thouars à 30 km, et Bressuire et Thenezay. Les officiers étaient logés dans des maisons particulières, tandis que les soldats étaient logés dans des granges, des écuries, des greniers et des casernes de pompiers où ils dormaient sur la paille, et dans 500 casernes en forêt entre la ville d’Airvault et le village de Veluché (fondations et un modeste monument rester). Il y avait formé 2 divisions avec un total d’environ 30 000 soldats. Il existait un centre de formation de sapeurs à Thouars, dont les maîtres de conférences ont été tués lors du bombardement de la gare le 18 juin 1940. L’un des conférenciers était Artur Oborski, les autres sont enterrés dans une fosse commune. Un seul soldat a survécu, quittant la station pendant un moment.

À mon avis, c’est une histoire unique et mérite d’être montrée. Il a également le potentiel de construire de bonnes relations contemporaines entre la France et la Pologne. Je pense que l’Institut polonais de la mémoire nationale pourrait être impliqué dans une telle initiative de la part de la Pologne.

Sincères amitiés,
Przemyslaw Oborski »

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Tombe du Commandant Gaston Demange

  • Né le 5 juin 1891 – Lunéville, Meurthe et Moselle
  • Décédé après 17 juin 1940 – Entre Bressuires et Thouars
  • Inhumé – Pierrefitte, Deux Sèvres
  • Commandant de cavalerie breveté.
  • Chef d’Etat Major de la 3ème division légère mécanique

Avant

Après

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